FOU D’ART vous parle de À LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU

5 Déc 2020

FOU D’ART vous parle de « À LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU »

Quand Virgil Tanasse s’intéresse à Marcel Proust, cela donne un spectacle d’une beauté et d’une élégance rares. « À la recherche du temps perdu » est une rêverie poétique et mélancolique sur le temps, les souvenirs et l’art.

Le passage sur la Madeleine est un moment d’une beauté époustouflante, mais la magie opère, particulièrement, quand le thème de la création artistique est abordé.

Qu’est-ce qu’une œuvre d’art sinon cette façon de contraindre l’émotion à se plier aux règles de l’esprit ?

Le lien se resserre, alors entre l’œuvre magistrale de Proust et cet objet théâtral.
Théâtre littéraire, promenade de la pensée, parcours poétique, ce seul en scène est totalement inclassable et le poser, le temps d’un instant au Théâtre de la Contrescarpe, dans le quartier de La Sorbonne, est une très bonne idée.

Tout de blanc vêtu, le comédien David Legras nous fait une démonstration malicieuse de la pensée avec un texte dense et difficile et un travail sur le rythme, remarquable.

Que ce soit par son corps ou sa voix, les ruptures sont très belles. Parfois très immobile ou se déplaçant comme un chat, il nuance subtilement le ton et passe par un phrasé très posé à des envolés beaucoup plus aériennes.

« À la recherche du temps perdu » est une pièce tout en élégance et sensualité qui s’écoute autant qu’elle se voit. La beauté des mots associée à la mise en scène et la scénographie donne une sensation très particulière proche du rêve éveillé.