FROGGY’S DELIGHT vous parle de COQUELICOT

16 Juil 2022

prisca demarez coquelicot©fabienne rappeneau17

FROGGY’S DELIGHT vous parle de « COQUELICOT »

One woman musical show de Prisca Demarez accompagnée au piano par Stan Cramer (ou Shay Alon) dans une mise en scène de Franck Vincent.
Après « Vraie ! », l’artiste,chanteuse et comédienne Prisca Demarez formée à la dure école de la comédie musicale et récompensée par le trophée l’artiste interprète féminine de la comédie musicale 2017 pour son rôle dans « Oliver Twist, le musical », cultive sa « danseuse », le spectacle en solo dans le genre du one woman show musical et sa thématique autofictionnelle avec « Coquelicot ».

Féminine en sexy robe rouge et rebelle avec ses original doc martens, sa tenue annonce la couleur d’un opus qui relate quelques épisodes d’un parcours personnel, illustré d’anecdotes souvent drôlissimes et de pertinentes réflexions, qui n’est cependant pas semé que de pétales de rose.
De rose et de coquelicot, la comparaison entre ces deux fleurs constituant un des mantras du spectacle – l’alternative entre la fleur de vase parfaite bien policée et la fleur champêtre telle une « tâche de rousseur sur le teint de la vie » – avec celui du choix de vie et de l’épanouissement personnel pour aller jusqu’au bout de ses rêves.
Prisca Demarez scande sa farouche détermination à s’affranchir des injonctions familiales comme sociétales et des avis des conseilleurs qui ne sont pas les payeurs de manière « en-chantée » en puisant dans le répertoire des chansons de revue de cabaret (« Ça c’est Paris »), des standards des classiques de la comédie musicale anglo-saxonne tels « Funny Girl », « Cabaret » et « Cats » et de la chanson francophone (« C’est beau ») et parfois, de manière pointilliste dans la musique classique, ainsi avec la « Gymnopédie I » d' »Erik Satie.
Et ce dans un opus stylistiquement contrasté à la faveur d’un grand écart entre les registres du comique clownesque et de l’émotion, du toon avec Mickey et Maya l’abeille au naturalisme, avec des séquences d’anthologie, tels, et entre autres, la rencontre avec Stéphane Rousseau, le beau gosse québécois où elle est contaminée par l’accent céliondionesque et le medley vocal sur la chanson « Mourir sur scène ».
Mise en scène par Franck Vincent qui ne bride pas son éxubérance et sa superbe vitalité en belle interactivité avec le public et accompagnée au clavier par Stan Cramer, Prisca Demarez s’avère une époustouflante showgirl pour qui la scène s’avère résolument son univers de prédilection.

Comédienne émérite et même imitatrice, chanteuse-fregoli à l’impressionnante palette et puissance vocales, danseuse et, de surcroît, humoriste maniant l’humour comme l’autodérision sans modération, Prisca Demarez a du talent, du métier et du cœur, un combo gagnant pour délivrer son ode à la joie et, avec cette délicate métaphore florale, son manifeste circonstancié aux consonances féministes, pour la conquête de sa liberté de femme et d’artiste.

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