L’HISTOIRE vous parle de J’AI SAUVÉ LA FRANCE

26 Nov 2021

L’HISTOIRE vous parle de  » J’AI SAUVÉ LA FRANCE • L’INCROYABLE DESTIN DE CHARLES VII « 

La solitude de Charles VII
Au soir de sa vie, le roi de France évoque son règne marqué par la guerre de Cent Ans.
La pièce s’ouvre le 22 juillet 1461 au château de Mehun-sur-Yèvre, lorsque Charles VII s’apprête à avaler le « médicament » envoyé par son fils, le futur Louis XI. A l’émissaire déchiré entre le père et le fils, le vieux souverain raconte les faits saillants de son long règne de 40 ans. Sa fuite à 15 ans à peine pour échapper à Jean sans Peur, la nuit du 29 mai 1418, grâce au prévôt Tanneguy du Chastel, et son installation à Bourges. L’« infamie » du traité de Troyes en 1420 par lequel son propre père, Charles VI dit le Fol, consacrant l’union perpétuelle des couronnes de France et d’Angleterre, le destitue au profit d’Henri V, l’éclatant vainqueur d’Azincourt. Les guerres intestines qui ravagent le pays. L’irruption de Jeanne d’Arc à Chinon, la victoire à Orléans et le sacre à Reims en 1429. Et peu à peu l’affermissement d’un pouvoir politique, militaire, économique. La fin de la guerre qui opposait Armagnacs et Bourguignons, celle de la guerre de Cent Ans sont largement à mettre à son crédit, comme la réorganisation de l’armée, l’affaiblissement des grands féodaux, ou encore la Pragmatique Sanction qui clarifie les rapports avec l’Église.

Autour de Charles gravitent quelques personnalités clés : Yolande d’Aragon, mère de Marie d’Anjou épousée alors qu’ils n’avaient pas 10 ans, femme forte et redoutable tacticienne politique ; Tanneguy, fidèle entre les fidèles, qui se résigne à son éviction ; Jeanne, abandonnée aux Anglais et au bûcher en 1431 ; Jacques Cœur, grand argentier lui aussi sacrifié, condamné pour concussion et ruiné ; Agnès Sorel, la Dame de Beauté morte en couches au grand chagrin du roi. « Un roi n’a pas d’amis » répète Charles le Victorieux, « au cœur vêtu de noir », au soir de sa vie.
Au-delà d’un destin quasi shakespearien clairement mis en perspective, c’est, en effet, la grande question de la solitude du pouvoir qui est posée dans cette pièce aux accents étonnamment modernes et fort bien interprétée.

Huguette Meunier

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