THÉÂTRE CLAU vous parle de LE RÊVE DE MERCIER

5 Avr 2022

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CRITIQUE THÉÂTRE CLAU VOUS PARLE DE « LE RÊVE DE MERCIER »

Captivant, Émouvant, Attrayant.
Louis Sébastien Mercier révolutionnaire pacifique fut emprisonné en 1993 après le triomphe des Montagnards pour avoir pris position pour les Girondins.
Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville est devenue Princesse de Monaco en 1782. Suite à la révolution, elle suivit son époux le prince Joseph de Grimaldi Monaco ayant peur des représailles hors de France. Puis souffrant d’être éloignée de ses jeunes enfants, elle revint en France et après quelques péripéties fut arrêtée en 1793 comme femme d’émigré.
Alain Pastor avec talent, imagine leur rencontre dans la prison à Sainte Pélagie où ils attendent leur comparution devant le Tribunal révolutionnaire.
Cette rencontre improbable va nous éclairer à travers leurs conversations, leurs révélations, leurs peurs et leurs espoirs sur l’époque de la Terreur instaurée par Robespierre.
Ces deux êtres que tout oppose se retrouvent dans une situation identique et tragique.

L’échafaud sera-t-il pour eux ?
Mercier est un révolutionnaire victime des absurdités, des contradictions, des atrocités, des abus et de la violence de cette époque ayant parfois des idées et des certitudes qui nous font sourire.
« Racine et Corneille sont des auteurs qui seront vite oubliés ». Nous dira-t-il

Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville est avant tout une mère qui ne souhaite qu’une chose, revoir ses enfants mais c’est aussi une aristocrate qui ne renie point ses origines.
Leurs premiers contacts sont froids et acides mais au fil du temps et de leurs confidences une certaine bienveillance s’installe entre eux.
Ce texte est passionnant et nous dévoile la barbarie de la Terreur sous Robespierre mais aussi mille petits détails tous aussi intéressants.
Après le 10 août 1792, la place du trône   est rebaptisée « place du Trône-Renversé ». Elle n’est encore qu’un terrain vague.
Notre-Dame est rebaptisée Temple de la Raison
La scénographie de Livia Ruspoli, ainsi que les costumes de Corinne Pagé nous immergent avec aisance en 1793.
Les lumières de Thibault Joulié accentuent les émotions.
La mise en scène de Pascal Vitiello assisté de Jérémy de Teyssier est dynamique et bien orchestrée.
Patrick Courtois nous captive, il nous entraine avec brio et vitalité dans cette période trouble et sombre de l’histoire.
Séverine Cojannot est émouvante, elle incarne avec finesse et sensibilité cette princesse au destin tragique.
Claudine Arrazat

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